La hijama (cupping) en famille : une pratique qui a fait ses preuves

Pour cette article, j’ai le plaisir d’accueillir Sakina du blog www.soinsdoummi.com pour nous parler d’une pratique de santé ancestrale: le cupping ou hijama (en arabe).

Je lui laisse donc la parole.

Bonne lecture.

Vous pouvez aussi écouter cet article juste ici.

Aujourd’hui je viens te parler de la hijama et de ses bienfaits pour toute la famille.

Histoire de la hijama

hijama

La plus ancienne source de hijama a été retrouvée sur le papyrus d’Ebers. Datant du 14 e ou 15e siècle avant l’ère grégorienne. Le papyrus d’Ebers est un papyrus mesurant 200 mètres sur 30cm de largeur. C’est l’un des plus anciens et des plus complets traités de science médicale de l’époque.

Par la suite, de nombreux médecins vont faire l’éloge de la hijama à travers les siècles : le grand médecin arabe Ibn Sina, plus connu sous le nom d’Avicenne, mais également le chirurgien Ambroise Paré. Et bien d’autres…

Elle a été remise en lumière par la parole du prophète Mouhammed – salla Allahou alayhi wa salam- qui a dit selon Anas : « Les meilleurs de vos remèdes sont la hijama et le costus marin » rapporté par Al Bukhari … 5696  et Muslim 1577. Et bien d’autres paroles que je ne détaillerai pas ici.

On la retrouve également en médecine traditionnelle chinoise.

Mais en quoi consiste-t-elle ?

Qu’est-ce que la hijama ?

La hijama est un soin fait à l’aide de ventouses. Elle est également connue sous le nom de ventousothérapie, soins par les ventouses ou cupping therapy.

La hijama a un rôle d’épuration, de régulation, une action anti-inflammatoire et immunitaire.

En d’autres termes, la hijama élimine les toxines et les déchets accumulés dans les capillaires sanguins. Elle permet de réguler un organe qui est soit trop lent ou à l’inverse trop rapide. Elle permet de réduire l’inflammation et de diminuer les douleurs. Elle permet également de booster le système immunitaire.

Bref elle a plus d’un atout….mais je vais revenir sur cela

Les formes de hijama

Il existe plusieurs techniques de hijama.

 La plus classique est la hijama dite humide. Elle consiste à extraire du sang à l’aide de micro brèches que le hajjam (celui qui pratique la hijama) fait sur la peau. Ces brèches sont peu profondes et courtes. Elles ne sont pas douloureuses et cicatrisent rapidement.

La hijama sèche : Elle est très efficace dans les douleurs musculaires et chez les enfants qui redoutent les incisions. La ventouse est alors posée une quinzaine de minutes. Elle va laisser un hématome qui partira au bout de quelques jours.

La flasshing : Elle est utile lorsque les ventouses adhèrent difficilement, mais également chez les enfants très réticents à la hijama. La ventouse est maintenue en place quelques secondes puis réappliquée, et cela plusieurs fois.

La moving cupping : Elle consiste à faire un massage avec la ventouse. On applique de l’huile sur le corps et avec une faible succion, nous déplaçons la ventouse. Cette technique permet de mettre en surbrillance les muscles ou organes fragiles.

Comment une séance de hijama se déroule-t-elle ?

En premier lieu une succion va être faite sur la peau à l’aide de ventouses afin de créer une dépression. Par la suite ces dépressions vont  amener le sang sous la peau. Ce sang est riche en toxines, en cellules abimées et de surcharge.

La deuxième étape consiste à faire des micros-incisions de 1 à 2 mm de longueur sur quelques millimètres de profondeur. Ne t’inquiète pas, ce n’est pas douloureux et ça ne laisse pas de cicatrices.

Enfin la dernière étape est le recueil du sang à l’aide de la ventouse. Une nouvelle dépression va être faite pour recueillir un maximum de volume de sang.

Pour te rassurer, le volume de sang extrait reste faible et ne dépasse pas le volume d’un don de sang……loin de là même.

Les ventouses sont posées en fonction du mal de la personne. Par exemple s’il s’agit d’une sciatique, les ventouses vont être posées sur le trajet du nerf sciatique.  Autre exemple : si la patiente se plaint de maux de tête, nous placerons les ventouses sur la nuque et si elle accepte, sur la tête. Si la patiente vient pour de l’asthme, les ventouses seront posées au niveau de la régulation des poumons….

Il existe donc autant de points que de maux et de douleurs. 

Chaque prise en charge est adaptée au besoin de la patient et de sa famille. Car tout le monde peut bénéficier d’une hijama –homme, femme, enfant, femmes enceintes, allaitantes, ménopausées, à chacun sa hijama.

La hijama et les enfants

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La hijama peut être réalisé chez les enfants sans aucun problème. Il n’y a pas d’âge minimum pour faire une hijama. Je répète : pas d’âge minimum. En d’autres termes même un nourrisson peut bénéficier d’une hijama. Encore faut-il trouver des parents et un hajjam qui acceptent.

Chez l’enfant le hajjam adaptera sa méthode en fonction de l’enfant. Certaines proposent des séances en sèche seulement – c’est-à-dire sans incisions- d’autres vont préférer la faire en humide.

On va dire qu’il y a plusieurs écoles et que chacun a des arguments qui se tiennent. Il est donc important que le parent se renseigne sur la hijama mais également sur le hajjam. Quelles sont ses qualifications, ses expériences, ses recommandations.

Il faut savoir qu’il n’existe pas de diplôme de hajjam. Donc n’importe qui peut se prétendre praticien de hijama. Il y a tout de même de plus en plus de formation de qualité et un examen de conscience. La hijama est vraiment une science en soi tellement elle peut soigner de maux. On en parle…

Quels maux peut-on soigner avec la hijama ?

On peut traiter de nombreux maux avec la hijama. Toutefois il faut savoir qu’il n’y a pas de miracle. Il faut être assidu, constant. Une séance ne suffit pas en règle générale. Par conséquent des protocoles sont proposés par les hajjams sur 3 mois ou plus. En raison d’une à deux fois par mois.

Il est aussi très important de traiter la cause de la maladie. Et Lucie nous le dit largement dans son blog.  Ainsi selon la formation initiale du hajjam des recommandations seront données : alimentation, hygiène de vie, sport, se soigner avec les plantes, réflexologie, massage ovarien…

Alors voici une liste non-exhaustive de ce qui peut être traité avec la hijama

Le premier motif de consultation lors d’une hijama est la douleur.  Que ce soit pour des douleurs musculaires, lombaires, articulaires ou encore des névralgies, des migraines ou des douleurs menstruelles, la hijama peut diminuer ces douleurs de façon spectaculaire. 

Le deuxième motif de consultation est motivé par un échec de la médecine conventionnelle.  Nous sommes à une époque où les médecines alternatives reprennent leur place. Le patient est dans une autonomie de soin et souhaite être acteur de sa prise en charge médicale. Cela est la conséquence des scandales pharmaceutiques qu’il y a eu ces dernières années.

Ainsi on retrouve dans ces motifs de consultation des cas d’infertilité, de déséquilibre hormonale –thyroïde, diabète- des maladies auto-immune. Mais également des cas de cholestérol, asthme, varices, anémie, hypertension, urticaire, psoriasis, canal carpien, polyarthrite et même dépression.

Quant au motif de consultation chez les enfants, il est souvent lié aux allergies et à l’asthme. L’énurésie peut également être traitée par la hijama.

Bref tu l’auras bien compris, on peut traiter de nombreux maux grâce à la hijama. Je te conseille d’en parler à une hajjam et d’être totalement transparente sur tes problèmes de santé. Parce que plus nous avons d’informations et plus nous pouvons cibler nos protocoles.

Je te conseille également de prévenir ton médecin lorsque tu démarres un protocole de hijama. Pour la simple raison qu’il peut être amené à diminuer ton traitement. Car oui la hijama peut te permettre de réduire ton traitement voir de l’arrêter. Par exemple, une personne que j’ai traitée par la hijama, a arrêté le jour même de prendre sa Ventoline. Alors qu’elle en prenait quotidiennement depuis plusieurs semaines.

Le fait qui est non négligeable, c’est que la hijama ne présente pas d’effets secondaires majeurs. Une grosse fatigue peut se faire ressentir par exemple. Mais rien d’alarmant qui pourra durer dans le temps et être irréversible.

Pour conclure : la hijama a tout pour plaire.

Avec cet article j’espère t’avoir donné envie de franchir le pas. Il ne reste plus qu’à trouver une hajjam près de chez toi. Pour cela je te conseille de demander autour de toi. Quelqu’un pourra toujours te donner un contact. Et si tu veux plus d’informations sur la hijama va jeter un coup d’œil sur mon site www.soinsdoummi.com .

A très vite.

Et vous, connaissiez-vous la hijama ou le cupping?

Avez-vous déjà essayé?

N’hésitez pas à nous le dire dans les commentaires.

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