Crème solaire: une protection destructrice

Le soleil, la plage, les coquillages, les crustacés…pas de doute, l’été est bien là. Et bien sûr, qui dit « été », dit « trempette » et dit donc « crème solaire« .

La crème solaire est considérée comme l’indispensable des vacances d’été, et ce, depuis plusieurs décennies.

L’avènement des congés payés et le départ du plus grand nombre en juillet et août ont poussé les industriels à répondre à un besoin bien étrange: se protéger des brûlures du soleil au moment de l’année où il est le plus fort et dans les endroits où il est le plus dangereux pour la peau?

Qu’à cela ne tienne, comme les industriels nous aiment beaucoup (ou plutôt aiment notre porte-monnaie), ils mettent une protection solaire capable d’empêcher les brûlures du soleil mais également le vieillissement de la peau.

La mission est accomplie, le consommateur est satisfait…mais à quel prix ?

Mettre de la crème solaire ou comment nourrir ses

cellules d’agents cancérigènes?

L’impact sur les humains

Vous êtes-vous déjà demandé de quoi était composée cette crème solaire « miracle » ?

Très certainement non, vous faites confiance à l’industrie. Et puis, la crème solaire est un produit efficace, qui protège vraiment des dangereux rayons du soleil. Et puis, le soleil est dangereux pour nos enfants donc heureusement qu’il y a la crème solaire, sans cela, nous ne pourrions pas nous dorer la pilule et nous baigner tranquillement !

Je caricature à peine ici, mais c’est pour la bonne cause.

Plusieurs études effectuées dans le courant des années 2000 montrent une potentielle relation entre l’augmentation de certains cancers et l’utilisation des crèmes solaires. Les études scientifiques manquent à ce sujet et n’ont surtout pas assez de recul dans le temps pour mettre en avant de manière évidente, la dangerosité de ces produits.

Toutefois, une étude allemande de 2004, très complète, démontrent quelques points intéressants.

La professeure Schlumpt a fait ingérer à des rats adultes certains des filtres présents dans quasiment toutes les crèmes solaires comme le 4-méthylbenzylidène camphre (4-MBC) et 3-benzylidène camphre (3-BC). Et elle a découvert que ces derniers étaient des perturbateurs endocriniens (ou hormonaux) en créant des malformations génitales chez les bébés rats qui naissaient par le suite.

De même, la scientifique allemande a poussé l’étude plus loin en testant des crèmes solaires contenant les filtres suspectés sur des femmes enceintes directement. Et ce qu’elle a remarqué doit nous interpeller. Les filtres ont bien sûr passé la barrière cutanée. Mais pire ils se sont retrouvés plusieurs mois après dans le lait maternel des mères.

Schlumpf M, Schmid P et alEndocrine activity and developmental toxicity of cosmetic UV filters–an updateToxicology. 2004 Dec 1;205(1-2):113-22.

crème solaire

 

L’impact sur les enfants

On peut facilement imaginer les conséquences catastrophiques de la présence dans le lait maternel de filtres chimiques, toxiques et potentiellement cancérigènes.

Mettre de la crème solaire à un enfant présenterait également des dangers évidents. En effet, il a été montré que tout ce que nous appliquons sur notre peau est absorbé et rentre en circulation dans le sang.

De plus, la présence avérée de nanoparticules, notamment les dioxydes de titane et de zinc, ont évidemment des effets inquiétants. De fait, il a été montré que les nanoparticules pénétraient dans l’organisme sans aucune difficulté. Mais également dans le cerveau où ces dernières passent allègrement la barrière hémato-encéphalique (protectrice du cerveau).

Ainsi, les nanoparticules pénètrent dans le cerveau des adultes, causant des dysfonctionnements et déséquilibres. Imaginez donc les conséquences sur le cerveau (en plein développement) d’un enfant de moins de 4 ans qui n’a même pas la fameuse barrière de protection du cerveau. Imaginez les conséquences sur son développement cognitif.

crème solaire

L’impact sur l’environnement

Les conséquences sur le corps humain semblent évidentes. Mais qu’en est-il de l’environnement?

Ces tonnes de crème appliquée sur la peau de millions de baigneurs à travers le monde chaque année n’est évidemment pas sans incidence.

En effet, des chercheurs italiens ont remarqué un blanchiment important et très visible des multiples barrières de corail qui peuplent les océans.

Ce blanchiment provoque la mort du corail, déséquilibrant ainsi tout un éco-système marin mais également terrestre. Tout est lié.

Qui dit mort du corail, dit disparition de milliers d’espèces sous-marines.

Pour deux heures de bronzette « protégée », c’est un peu cher payé, non?

La crème solaire: un produit anti-physiologique

adapté à une pratique anti-physiologique

Ce qu’il faut bien comprendre ici, c’est que ce n’est pas vraiment la crème solaire le problème. Mais c’est bien sûr l’usage qu’on en fait. Encore plus, c’est le besoin créée par notre société industrielle qui nous pousse à l’utiliser.

En effet, pourquoi utilise-t-on de la crème solaire?

Pour se protéger du soleil, oui. Mais surtout pour se protéger des rayons du soleil au moment où il est le plus fort (entre 11h et 16h), dans un endroit où la réverbération de l’eau et du sable ne fait qu’augmenter la puissance des rayons.

Avouez que c’est un peu contradictoire, non? On s’expose au moment le plus dangereux pour nous, dans des endroits qui accentuent ce danger.

Et si on écoutait un peu notre corps et qu’on essayait de voir ce qu’il nous dit.

Pourquoi attrape-t-on des coups de soleil?

Si on attrape des coups de soleil, c’est que notre corps réagit. Il réagit face à une exposition trop intense et surtout trop prolongée aux rayons du soleil.

Notre organisme a besoin du soleil, et notamment de la fameuse vitamine D dont le corps a tant besoin (et qu’aucun complément alimentaire ne peut égaler).

Toutefois, s’exposer trop au soleil abîme la peau et créée des lésions, qui peuvent entraîner différents types de cancers de la peau.

Alors quelle est la solution? Si votre réponse est « on met de la crème solaire », je vous conseille de relire attentivement le début de l’article.

La solution est incontestablement d’adapter nos habitudes à un mode de vie plus physiologique.

crème solaire

 

S’exposer au soleil de manière prolongée

Tout d’abord, en évitant de rester des heures sur la plage, immobile, sans aucune protection vestimentaire (ou presque!), au contact direct des rayons du soleil.

Attention, je ne vous dis pas de ne plus aller à la plage, non, non, non. Mais, y aller en pleine conscience et surtout en écoutant son corps.

Quand ça commence à trop chauffer, c’est que le corps n’arrive plus à gérer et qu’il a dépassé ses capacités d’adaptation.

Le choix des heures d’exposition

S’exposer à des heures physiologiques est également important.

Le matin jusqu’à 11h et en fin d’après-midi après 16h semblent plus raisonnables pour le corps.

S’exposer aux heures les plus chaudes, c’est prendre le risque d’abîmer notre organisme et de provoquer des lésions irréparables. Surtout chez les enfants.

Vers un mode de vie plus physiologique

Se diriger pas à pas vers un mode de vie plus physiologique demande quelques adaptations et une vraie prise de conscience.

En effet, la société nous a habitués à certaines pratiques et nous en a défendus d’autres.

Mais il semble essentiel de revenir aux véritables besoins de notre corps. Ainsi de comprendre que certaines de nos habitudes sont dangereuses pour lui et qu’il s’agirait de quelques changements pour qu’elles deviennent saines.

C’est bien sûr le cas de l’exposition au soleil. Notre corps a besoin de s’exposer au soleil pour différentes raisons dont le bien-être que ce dernier procure et l’apport en vitamine D.

Toutefois, nous avons vu qu’une exposition au mauvais moment et pendant trop longtemps peut littéralement détruire l’équilibre de notre organisme.

Le fait de se badigeonner de crème solaire n’est pas non plus une solution.

Un principe simple à retenir: ne mettre sur sa peau uniquement ce que nous pourrions manger. Cela promet un grand nettoyage de la salle de bain.

Ecoutez votre corps cet été… et surtout vivez physio-logique.

A très vite.

Lucie.

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3 Comments

  • Aurélie Posted février 18, 2019 2:17 pm

    Bonjour, je suis entièrement d’accord avec l’article, à ceci près que l’on ne sent pas tout de suite lorsqu’on prend un coup de soleil. Donc, se fier à notre sensation de « trop chauffer » serait dangereux.

    • Lucie de Vivons physio-logique Posted février 19, 2019 7:14 am

      Merci pour votre retour. Ayant moi-même la peau très sensible, je pense vraiment que si on reste totalement à l’écouter de son corps, on arrive à percevoir des symptômes d’alerte qui montrent bien que « ça commence à trop chauffer », comme de légers maux de tête, une envie de s’assoupir, une exposition trop longue de manière générale.

  • Trackback: 6 ans sans un seul shampoing, je vous dis comment j'ai arrêté... - Vivons physio-logique

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